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On s'échauffe !

Aujourd’hui, Aurélie vous transporte sur la scène et vous explique ce que ressent un acteur avant de rentrer sur scène… c’est parti:

 

 

 
 
N'oubliez pas la petite recherche.... qu'est ce qu'un brigadier?

Le jeu du téléphone

Un petit jeu pour stimuler l'imagination et vous forcer à être réactif... Travaillez aussi vos intonations!

Installez en face de vous trois téléphones (des jouets feront l’affaire) et imaginez que ces téléphones sonnent chacun à leur tour, à plusieurs reprises. Vous devez discuter avec chacun des interlocuteurs sur un temps de 30 secondes maximum et veiller à ce que les conversations soient très différentes les unes des autres (et cohérentes !) .

Exemple : appel de maman, de votre patron, de votre fiancé(e)

 

 

Maintenant, échauffons nous vocalement

Vous allez retravailler sur des répliques de Molière ... Normalement, vous maitrisez maintenant.

 

Ecoutez bien les consignes et faites les exercices!

 

N'hésitez pas à poster vos enregistrements en commentaire! Comment faire ? Enregistrez vous sur vocaroo puis postez le lien en commentaire tout en bas :)

 

1)


View on Vocaroo >>   

 Le Malade Imaginaire, Acte III, Scène 10

TOINETTE : Adieu. Je suis fâché de vous quitter si tôt; mais il faut que je me trouve à une grande consultation qui doit se faire pour un homme qui mourut hier.

 

2)

Le Bourgeois Gentilhomme, ACTE II, scène 4

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Non, Monsieur : tout ce qui n’est point prose, est vers ; et tout ce qui n’est point vers, est prose.

 
 
3)
 
 

Tartuffe, ACTE III, Scène 6

Tartuffe : Tout le monde me prend pour un homme de bien; Mais la vérité pure est que je ne vaux rien.

 

 

Et maintenant, travaillons sur deux textes:

Le Bourgeois gentilhomme.

Molière, 1670.

 

Histoire : Monsieur Jourdain est un bourgeois assez naïf qui, devenu riche, ne peut résister à toutes les tentations qui s’offrent à lui. Il a envie de tout apprendre et, même s’il garde un certain bon sens et sait ce qu’il veut, il est la proie de tous ceux qui cherchent à abuser de sa crédulité et de sa vanité. Dans cette scène, il reçoit un maître de Philosophie qui lui enseigne l’alphabet. Monsieur Jourdain est émerveillé alors que le maître de philosophie est un peu exaspéré.

 

 

ACTE II, scène 4

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE, MONSIEUR JOURDAIN.

 

[…]

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Que voulez-vous donc que je vous apprenne ?

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Apprenez-moi l’orthographe.

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Très volontiers. […] Les lettres sont divisées en voyelles, ainsi dites voyelles, parce qu’elles expriment les voix ; et en consonnes, ainsi appelées consonnes, parce qu’elles sonnent avec les voyelles […] Il y a cinq voyelles, ou voix, A, E, I, O, U.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- J’entends tout cela.

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, A, se forme en ouvrant fort la bouche, A.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- A, A, Oui.

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, E, se forme en rapprochant la mâchoire d’en bas de celle d’en haut, A, E.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- A, E, A, E. Ma foi oui. Ah que cela est beau !

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Et la voix, I, en rapprochant encore davantage les mâchoires l’une de l’autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles, A, E, I.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- A, E, I, I, I, I. Cela est vrai. Vive la science.

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, O, se forme en rouvrant les mâchoires, et rapprochant les lèvres par les deux coins,[…], O. […] L’ouverture de la bouche fait justement comme un petit rond qui représente un O.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- O, O, O. Vous avez raison, O. Ah la belle chose, que de savoir quelque chose !

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- La voix, U, se forme en rapprochant les dents sans les joindre entièrement, et allongeant les deux lèvres en dehors, les approchant aussi l’une de l’autre sans les rejoindre tout à fait, U.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- U, U. Il n’y a rien de plus véritable, U.

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Vos deux lèvres s’allongent comme si vous faisiez la moue […]

 

MONSIEUR JOURDAIN.- U, U. Cela est vrai. Ah que n’ai-je étudié plus tôt, pour savoir tout cela.

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Demain, nous verrons les autres lettres, qui sont les consonnes.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Est-ce qu’il y a des choses aussi curieuses que celles-ci ?

[…]

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Je vous expliquerai à fond toutes ces curiosités.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Je vous en prie. Au reste il faut que je vous fasse une confidence. Je suis amoureux d’une personne de grande qualité, et je souhaiterais que vous m’aidassiez à lui écrire quelque chose dans un petit billet que je veux laisser tomber à ses pieds.

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Fort bien. […] Sont-ce des vers que vous lui voulez écrire ?

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Non, non, point de vers.

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Vous ne voulez que de la prose ?

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Non, je ne veux ni prose, ni vers.

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Il faut bien que ce soit l’un, ou l’autre.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Pourquoi ?

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Par la raison, Monsieur, qu’il n’y a pour s’exprimer, que la prose, ou les vers.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Il n’y a que la prose, ou les vers ?

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Non, Monsieur : tout ce qui n’est point prose, est vers ; et tout ce qui n’est point vers, est prose.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Et comme l’on parle, qu’est-ce que c’est donc que cela ?

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- De la prose.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Quoi, quand je dis : "Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de nuit ", c’est de la prose ?

 

MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.- Oui, Monsieur.

 

MONSIEUR JOURDAIN.- Par ma foi, il y a plus de quarante ans que je dis de la prose, sans que j’en susse rien ; et je vous suis le plus obligé du mond

Le Malade Imaginaire.

Molière, 1673

 

Résumé : Argan approche de la cinquantaine. Il a deux enfants. Il est exclusivement préoccupé par sa santé et aime que l’on s’occupe de lui. C’est un homme colérique, faible, égoïste. Il adore tellement les médecins qu’il veut que sa fille aînée en épouse un. Pour lui faire passer cette envie, sa servante Toinette monte un stratagème : elle se déguise en célèbre médecin et lui rend visite dans sa chambre. Pour lui faire peur, elle lui fait croire qu’il est très malade et qu’il faut lui couper un bras et lui crever un oeil pour le guérir….

 

Acte III, Scène 10 - TOINETTE, en médecin, ARGAN

 

[…]

TOINETTE : Donnez-moi votre pouls.[…] Ouais! ce pouls-là fait l’impertinent;[…] Qui est votre médecin?

 

ARGAN : Monsieur Purgon.

 

TOINETTE : Cet homme-là n'est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. De quoi dit-il que vous êtes malade?

 

ARGAN : Il dit que c'est du foie, et d'autres disent que c'est de la rate.

 

TOINETTE : Ce sont tous des ignorants. C'est du poumon que vous êtes malade.

 

ARGAN : Du poumon?

 

TOINETTE : Oui. Que sentez-vous?

 

ARGAN : Je sens de temps en temps des douleurs de tête.

 

TOINETTE : Justement, le poumon.

 

ARGAN : Il me semble parfois que j'ai un voile devant les yeux.

 

TOINETTE : Le poumon.

 

ARGAN : J’ai quelquefois des maux de coeur.

 

TOINETTE : Le poumon.

 

ARGAN : Je sens parfois des lassitudes par tous les membres.

 

TOINETTE : Le poumon.

 

ARGAN : Et quelquefois il me prend des douleurs dans le ventre, comme si c'étaient des coliques.

 

TOINETTE : Le poumon. Vous avez appétit à ce que vous mangez?

 

ARGAN : Oui, monsieur.

 

TOINETTE : Le poumon. Vous aimez à boire un peu de vin.

 

ARGAN : Oui, monsieur.

 

TOINETTE : Le poumon. Il vous prend un petit sommeil après le repas, et vous êtes bien aise de dormir?

 

ARGAN : Oui, monsieur.

 

TOINETTE : Le poumon, le poumon, vous dis-je. Que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture?

 

ARGAN : Il m'ordonne du potage.

 

TOINETTE : Ignorant!

 

ARGAN : De la volaille.

 

TOINETTE : Ignorant!

 

ARGAN : Du veau.

 

TOINETTE
Ignorant!

[…]

 

ARGAN
Et, le soir, de petits pruneaux pour lâcher le ventre.

 

TOINETTE : Ignorant! Ignorantus, ignoranta, Ignorantum. […] il faut manger de bon gros boeuf, de bon gros porc, de bon fromage de Hollande; […] Votre médecin est une bête. […]

 

TOINETTE : Que diantre faites-vous de ce bras-là?

 

ARGAN : Comment?

 

TOINETTE : Voilà un bras que je me ferais couper tout à l'heure, si j'étais que de vous.

 

ARGAN : Et pourquoi?

 

TOINETTE : Ne voyez-vous pas qu'il tire à soi toute la nourriture, et qu'il empêche ce côté-là de profiter?

 

ARGAN : Oui; mais j'ai besoin de mon bras.

 

TOINETTE : Vous avez là aussi un oeil droit que je me ferais crever, si j'étais à votre place.

 

ARGAN : Crever un oeil?

 

TOINETTE : Ne voyez-vous pas qu'il incommode l'autre, et lui dérobe sa nourriture? Croyez-moi, faites-vous-le crever au plus tôt: vous en verrez plus clair de l'oeil gauche.

 

ARGAN: Cela n'est pas pressé.

 

 TOINETTE : Adieu. Je suis fâché de vous quitter si tôt; mais il faut que je me trouve à une grande consultation qui doit se faire pour un homme qui mourut hier.

 

ARGAN : Pour un homme qui mourut hier?

 

TOINETTE : Oui. Pour aviser et voir ce qu'il aurait fallu lui faire pour le guérir. Jusqu'au revoir.

[…]

ARGAN : Me couper un bras et me crever un oeil, afin que l'autre se porte mieux! J'aime bien mieux qu'il ne se porte pas si bien. La belle opération, de me rendre borgne et manchot!

La lecture du Bourgeois Gentilhomme:

 

 

 
 
 

Le Malade Imaginaire

 

 

 

 https://voca.ro/7J4VPYKQLvv

 

Quelques recherches

Pour bien comprendre un texte, on a parfois besoin d’aller voir un dictionnaire! C’est le moment, relevez les mots que vous ne connaissez pas et cherchez leur définition !

 

http://atilf.atilf.fr/

 

 

Aurélie vous propose un petit jeu où il faut se mettre dans la peau de personnages ...

Pour écouter les consignes, c'est par ici:

 

Cadeau! un autre extrait du Bourgeois gentilhomme joué par La Comédie française

Molière, Le Bourgeois gentilhomme (Comédie-Française, 2001)

Vous connaissez Christian Clavier? Le voici dans Le Malade Imaginaire...

MOLIERE Le Malade Imaginaire

et on s'entraine !!

ces vidéos vous ont donné envie , non? et bien, à vous de jouer... on s'entraine, on s'entraine. La diction, c'est important

Regardez cette petite vidéo et faites les exercices :

Enfin, nous aimerions vous entendre!!!

et même à distance, c'est possible...

 

Nous aimerions vraiment vous entendre à l’oeuvre, alors prenez votre plus belle voix et enregistrez-vous ici: 

https://vocaroo.com/


Appuyez sur le bouton rouge, une fois l’enregistrement réalisé, réappuyer sur le bouton rouge. Enfin, cliquez sur “save and share” et copiez le lien. Mettez enfin ce lien dans les commentaires avec un mot gentil, et nous pourrons vous entendre ! 

Nous espérons que cette petite séance vous a plu, n’hésitez pas à nous envoyer vos remarques ou questions…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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